Le défi est parti d’une moto et de l’envie de voir des amis installés un peu partout en France, mais aussi de ma forte dépendance au bitume depuis ma rencontre avec Bertrand (Tramber, pour les intimes).
Bertrand, c’est une XJ650 de 1983. Une petite moto, pas si petite, bien vaillante et volontaire, avec qui je partage, depuis plus d’un an et 30 000 km, mes joies, mes peines, la route, mon budget, mes idées, mes balades et mes voyages.
Alors forcément, je ne me voyais pas partir en vacances sans elle.
Alors voilà, j’ai pris 2 semaines et demie de congés, une tente, une carte de France sur laquelle j’avais tracé une sorte d’ »itinéraire très approximatif à vocation évolutive », dit « Shadock de France » – puis je suis partie.
Pour la première étape, j’ai pas placé la barre très haute :
JOUR 1 :
Strasbourg-Arcenant (sud-ouest de Dijon), 360 km
Partie sous un soleil radieux au zénith, j’ai tracé jusqu’à Arcenant à peu près d’une traite.
Juste une petite pause pour essayer de comprendre pourquoi ma jambe gauche était pleine d’huile…
Mais après un rapide coup de fil à mon opérateur de diagnostic à distance (j’ai nommé le frangin) conclut par un…
« ça pisse de l’huile ? ben… trace tant qu’il y en a encore, t’improviseras ce soir ! »
…je me remis rapidement en route, impatiente de retrouver la joyeuse bande de 900xj.com.
Arrivée à Arcenant, 17h30.
Je vous présente ici la XJ-Team. Une drôle de bande de passionnés de la 900 XJ, rencontrés sur un forum de… XJ. Evidemment.
J’ai frappé à leur porte le jour où j’ai rencontré Bertrand. Leur adresse m’avait été soufflée son ancienne propriétaire.
Et c’était une Bonne Chose. J’ai trouvé là une mine d’informations, de conseils et un soutien très précieux.
Et quand je dis « précieux », je ne parle pas (seulement) de la cagnotte, de la carte de France piquée de moult 06 et des cartes de visites estampées « canapé dispo », « garage et outils libre-service » et autres « passe à la maison quand tu veux ». Je veux aussi parler de l’ambiance vraiment familiale dans laquelle j’ai été accueillie. C’est un peu comme si j’avais rencontré 50 « Tontons » casqués et j’avoue que sans la présence de cette famille là, j’aurais sacrément hésité à partir seule sur les routes.
je pense même que j’aurais renoncé.
Eh oui… déjà à ce stade-là, je ne faisais pas ma fière. J’étais même franchement nerveuse. Mais si j’avais été toute seule à ma première étape, j’aurais peut-être claqué la moitié de mon budget pétrole dans un camping dijonnais et l’autre moitié pour payer un nègre à inventer une aventure de substitution à réciter en rentrant en Alsace, après 17 jours de planque.
Big up, donc, aux Tontons Cambouis ! Et un MERCI énorme !
Nous fêtâmes, évidemment, la réunion des plus joyeux XJistes de France, à coups de gnole artisanale (ou « louche ») et autres Bizarres.
JOUR 2 :
Région d’Arcenant, 160 km
Promenade en groupe, temps complètement moisi, ambiance excellente.
Je découvre à cette occasion les joies du roulage en groupe…
C’est tout nouveau pour moi et il paraîtrait que ça se remarquait légèrement à mon comportement occasionnellement indiscipliné…
(Ben oui parce que bon… c’est sympa tout ça mais… c’est quand qu’on roule ? hum ? … Comment ? ah il faut rester à sa place ? ah ok, ok ! … Soit ! Mais alors on peut faire des figures pour s’occuper ? ah non plus ? « Il faut rester en quinconce » ? Mais alors on fait quoi ? « On commence par apprendre le code du roulage en groupe » ? ok, Chef. Ok.
Séance Photo avec notre star Miquet Granousty et Miss Cosette, sur Boljemoï.
JOUR 3 : région d’Arcenant, 150 km
Journée libre, promenade dans les vignobles avec Oyien et Blanchette.
JOUR 4 :
Arcenant – Lyon, 180 km
Le départ, déjà.
Le Grand Départ, même.
Ca y est, cette fois, c’est pour du vrai.
Jusqu’à Lyon, je bénéficierai encore d’un guide.
J’ai nommé Yannick, pilote du side (devinez le modèle), avec Agnès qui m’hébergeront la nuit suivante.
Sur la route, picnic à Massily, la gare aux rails à vélos et piétons…
Arrivés à Lyon, j’ai passé une chouette soirée à écouter des récits de voyages (des vrais, du genre qui font passer mon périple pour un tour de quartier en solex… :D) et avec des photos à alimenter une bonne dizaines d’heures de sommeil paradoxal…
C’est donc bien inspirée et reposée que je repris la route.
enfin… « la route »… façon de parler…
JOUR 5 :
Lyon – Lyon, 6 km
Aujourd’hui, je gare Bertrand Au Comptoir, 1 rue Mercière.
« Le Comptoir » is THE place to be, à Lyon.
Sachez-le. Retenez-le. Et colportez cette nouvelle.
La soirée était réservée depuis belle lurette pour être consacrée à la célébration digne et péremptoire à l’avancement de ma vie à travers le temps, la sagesse et les rides.
Bref. A m’en coller une sérieuse, pour fêter mon entrée dans ma dernière année de vingtenaire.
Retour à la mézon après l’apéro au pub, le vin chez Yvonne et le digestif à La Passagère…
Jour 6 :
Lyon – Gap – Remollon, 250 km
Là, aujourd’hui, ce jour, maintenant…
On rigole plus.
Aujourd’hui, on part de Lyon à 16h du matin… avec un mal-aux-cheveux indescriptible, une météo interdite, un départ pitoyable et une répartition de chargement plus qu’approximative, pour une étape totalement sous-estimée.
J’ai nommé : « l’étape de l’horreur qui te rappelle que tu es tooooute petite… »
Le jour le moins drôle, le plus éprouvant, du genre de celui qui te fait comprendre pourquoi tu te traînais une petite angoisse au bide depuis le départ de Strasbourg. Pourquoi tu doutais, entre la poire et le fromage, de tes capacités à partir sur les routes tel un héros sans peur ni GPS, à l’assaut de l’impossible intérieur…
En fait, c’est faux, j’ai menti : j’avais un GPS.
Ou plutôt « une application Mappy » sur mon Yvonne de téléphone que je n’ai utilisé qu’une fois. Une seule fois. C’était ce jour-là, et c’était une énorme erreur.
Je suis donc arrivée au village de Remollon, par miracle, après moult détours et « faites-demi-tour-dès-que-possible », désespoirs et autres faillis de chutes par épuisement et étourderie (genre oubli de béquille dans un patelin en dévers façon chamois-level). Là, je capitula sur la place du village par un « allo ? ouais… chui pas loin mais… j’sais pas où je suis… ouais voilà… ok, je bouge pas… »). La journée affreuse se finira par un délice de Picon au coin du feu, chez Esther et Olivier, mes adorables et patients hôtes du jour.
JOUR 7 :
0 km
Le soleil est revenu, le moral aussi et Bertrand mérite une belle journée de repos !
JOUR 8 :
Gap – Die – Privas – Aubenas – They – Sarlia, 425 km
Pour tout dire, là, chui clairement à la bourre.
Après l’échec de mon Lyon-Remollon pitoyable, j’avoue avoir traîné un jour de plus que prévu dans la région de Gap. ‘Faut dire que j’étais bien aussi, là-bas. Et qu’on ne m’a pas vraiment poussée à dégager les lieux 😀 … et que le but de mon petit voyage c’était aussi de retrouver des personnes avec qui j’avais envie de passer du temps et j’étais bien, là, à Remollon, avec toute la petite famille, des tas de souvenirs à remuer et des mondes à refaire, les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages…
Bref. j’ai décidé de tailler un gros bout d’itinéraire ce jour-là et de faire faux-bon à MTB, l’XJ-Tonton de Montauban.
Ma trace passera plus haut.
Je me mets donc en route avec Puy-en-velay en ligne de mire, dans l’optique de parasiter l’espace vital de Sylvain54…
Lui, étant donné son âge, je ne peux décemment pas l’appeler XJ-Tonton. Disons donc… un XJ-cousin.
Eh bien, croyez-moi, croyez-moi pas, mais comme un pressentiment, je me suis dit que je ne l’appellerai qu’au dernier moment, au cas où… au cas où « je sais pas quoi… au cas où il se passerai un truc improbable et que je n’arriverais pas chez lui, pour éviter qu’il ne réserve le canapé pour rien… » Allez savoir.
Bref, j’ai tracé à travers mon cher Diois, région que j’affectionne particulièrement, crapahuté autour de Privas et Aubenas (enchantée !), puis je me suis arrêtée à They, pour en boire un et en profiter pour appeler Sylvain. Mais tout à coup, un coup de fil inopiné vint court-circuiter mon élan. C’est ainsi, et par le plus grand des hasards, que j’appris que mon Papa était en vadrouille dans la région. A Tournon, plus exactement. Un peu à l’est… un peu « juste à côté de là d’où je venais », en fait.
Je consulte donc ma carte, estime la faisabilité du changement d’itinéraire, tout en me félicitant de ne pas avoir dérangé le Puy-en-Velay en programmant une arrivée fantôme, trace une droite passant par ma situation actuelle et la planque du paternel et mets le cap sur les petites routes qui biffaient mon joli trait droit.
Erreur n°427 du périple : omettre l’évidence suivante : dans la Drôme et en Ardèche, la moyenne tenue par un mulet tel que Bertrand, piloté par un foudre de sieste comme moi, est approximativement de 40 km/h. Plus ou moins 20 km/h, en fonction de si que on se plante d’itinéraire à 30 km du but et qu’on met 20 km pour s’en rendre compte.
Arrivée à pas d’heure, donc.
Celle du pastis, heureusement.
En fait, je vais encore squatter ici deux nuits…
C’est vraiment n’importe quoi, cet itinéraire.
Je suis en train de me demander si mon tour de France va pas ressembler à une banane plutôt qu’à un Shadock, finalement.
Comme le dit le dicton : Quand Charlie squatte l’ardèche, c’est la Grenouille-Fecht !
Comprenez qu’il se passe systématiquement des phénomène météorologiques incroyables tant que je suis sur le sol ardéchois. Systématiquement.
JOUR 9 :
Sarlia – Tournon – Sarlia, 35 km
Le lendemain fut plus calme. J’en ai profité pour faire du tourisme. Sans bagages. Une façon pour Bertrand et moi de nous retrouver un petit peu et de retrouver les sensations de la moto, ce truc à deux roues qui penche davantage que le mulet.
La soirée se passe de commentaire…
Sinon… On peut jouer à la belote aveugle à 1 ?
Ah non, tiens, on va jouer à : « t’es pas cap’ de choper un éclair en photo, avec un iphone préhistorique et avec ta moto dessus ! en seulement 3heures«
La foudre tombera finalement vers 2h du matin ce qui me fit vivre l’espace de quelque minutes, un belle scène de mauvais film d’horreur… Vous savez ? celle où la fille en chemise de nuit, seule dans une vieille maison en pleine campagne, traverse le jardin – sans lumière évidemment – sous une pluie torrentielle pour aller trouver le tableau électrique, sur un fond de coups de tonnerres assourdissants et surtout, trop rapprochés pour être réalistes ?
Le lendemain matin, je déguerpis de là.
JOUR 10 :
Sarlia – Lombarteix, 350 km
Je repris donc la route.
Enfin, le chemin, plutôt.
Ou plus exactement, l’espèce de truc dégeu de boue de la nuit et d’ornières qu’il fallait que je prenne pour me rendre sur la route des gens civilisés.
‘me suis encore sentie toute petite le temps de sortir de là. L’angoisse de verser le bazar et de me retrouver comme une quiche alsacienne en pleine cambrousse avec Bertrand par terre et mes yeux tout mouillés.
En fait, j’ai trop assuré.
Et suis arrivée sur la Terre Plate et Propre des Abris Côtiers.
Question itinéraire, vu la tronche absurde de mon chemin de petits cailloux blancs des derniers jours (5 jours pour me retrouver à 1h de Lyon…) il fallait agir, sous peine d’avoir vraiment pas grand chose à raconter…
J’ai donc visé Bourgueil, (occultant ainsi une étape prévue plus au sud (Pardon les Gabys, sachez que la décision a été très difficile à prendre…) et surtout, l’étape parisienne, plus difficile encore à rayer du programme), et en plantant une étape, au milieu, pour couper la poire en deux (jours).
En pratique, j’allais donc devoir crécher dans la Creuse.
Inutile de préciser que cette perspective n’était pas des plus excitantes.
Mais qu’à celà ne tienne, j’avais une tente, un sac de couchage-températures-extrèmes et le courage d’une guerrière du bitume et le Désert du Creux n’avait qu’à bien se tenir.
Je suis passée à Pontgibaud. Comme ça. Pour pouvoir dire : « chui passée à Pontgibaud ».
(Spéciale dédicace à Tonton Mich’)
Bienvenue à Pontgibaud ! Le pays de la grêle impossible.
Pongibaud, le seul pays où il peut grêler ET pleuvoir en même temps et où les abri-bus n’existent PAS !
… Le seul pays où des flaques peuvent se former sur une sol PLAT et devenir une marre en moins de 10 minutes. Le seul pays où ta moto elle trouve plus d’air entre les gouttes pour tourner et cale dans une marre d’une demi botte de profondeur.
Puis…
Bienvenue dans le Creuse !
Besoin de rien ? Nous avons forcément ce qu’il vous faut !
C’est à ce moment, je crois, où j’ai consulté les pages jaunes.
Non, pas à la page « camping », non.
A la page « gîte chauffé pour faire sécher bottes de moto et la flipette trempée qui est dedans ! »
Et de coups de fils en aiguilles de gîtes complets, j’ai atterri à la Maison Verte.
Un gîte très sympa racheté à des anglais par des belges motards de la creuse… ou l’inverse. (Des belges Anglais racheté à des creuse-motards ?)
Bref. Il faisait chaud. Et dans l’assiette, c’était bon. Et au diable l’héroïsme, j’ai dormi comme un bébé !
JOUR 11
Lombarteix – Bourgeuil, 200km
9 heures de route pour faire 200 km, c’est pas de trop pour une belle journée comme celle-là.
Pour une fois, j’ai pris le temps de ne pas me hâter et de prendre des photos.
Absurdes, de préférence.
Du genre
Saviez-vous que la Creuse est le premier producteur Français de Marschmallows géants ?
Prendre le temps aussi de se dire : « Tiens, marrant, ce panneau au milieu de rien, en pleine campagne sans civilisation avec inscrit : « ROUTE FERMEE, 24H SOLEX NOUZIERS » et de PRENDRE cette route fermée…
Prendre le temps de rendre à la Creuse ce qui appartient à la creuse, comme…
Sa tendre poésie… (goûtée pour vous, au gîte sus nommé)
Le temps de s’arrêter observer un CHAMPIONNAT DE PETANQUE !
Oui Monsieur !
A Saint-Savin !
De prendre encore des photos sans savoir où on est…
Puis Richelieu.
Richelieu. UN petit Bourg beau comme un poême de Maurice Carême.
Richelieu, le seul endroit où tu peux tombé sur un mec EN BMW ! qui te dis :
« Tu vas vers Chinon ? ça te dit on y va ensemble mais je prends ta moto et toi, tu prends la mienne et ma femme ? «
« EUh… j’sais pas… j’hési… OK. »
Me voilà en balade guidée à travers des tout mignons villages, avec un couple tout sympa !
Une très belle rencontre !
Arrivée à Bourgueil. L’hôtel du Café de la Promenade affichant complet, je me suis vue attribuée d’office la cabane au fond du jardin.
Un scandale ! 😀
Bref, une bonne soirée à l’ancienne, avec Ludo et Sophie, au Café de la Promenade à Bourgueil.
Avec son très fameux Hambourgueil au foie gras.
JOUR 12 :
Bourgueil – Nante – Saint-Nazaire – Saint-Brevin – Vannes – Caudan
Ce soir, on m’attend dans la campagne Bretonne.
Ca me plaît de me rapprocher de la mer ! Même si au final, je ne la toucherai que du bout de yeux. Par manque de temps… et de maillot de bain.
J’ai toujours eu un truc avec l’eau. C’est mon élément. Ca me fascine.
J’ai donc suivi les bords de la Loire le plus longtemps possible. Je me suis régalée des paysages et des maisons pleines de roses.
Un des grands moments du voyage. Je me suis vendue du rêve à moi-même toute la journée. Du pur bonheur.
Rapport à l’eau toujours, je sais pas bien pourquoi, j’ai eu envie de prendre des ponts.
Juste prendre des ponts.
C’est comme ça que je me suis retrouvée à Saint Brévin, alors que je n’avais absolument rien à y foutre.
Ou alors peut-être boire une limonade dans un troquet minable…
Ou simplement, prendre une photo de LA MER. Enfin !
Et voici la Bretagne !
Arrivée à Caudan !
Ici, Monsieur, on accueille les gens avec du poisson !
Oui, mais du poisson frais et pêché du jour !
Il n’y a rien qui vous a étonné, vous, depuis 12 jours que je vous raconte ma life en vieille chignole ? hum?
Je dois être à quoi, là, 2000 bornes depuis Strasbourg ?
et ?
ET ?
Non ?
Rien ?
Allez ! un effort !
Ben oui, c’est ça… j’ai pas encore eu de pépin !
EEEh non ! j’ai faillis, j’ai faiblis, j’ai flippé, mais rien !
JOUR 13 :
Eh bien voilà. C’est là que mes sandales interviennent.
Alors évidemment, ça noie un peu, ça grippe aussi la poignée de gaz qui avec de la terre qu’elle a mangé, ne répond plus de rien.
Mais ne nous laissons pas abattre telle la fierté d’une motarde en plastique qui vient de faire choir son honneur ! Allons plutôt nous promener en toute insouciance sur l’île aux moines ! … (en veillant à ne pas omettre de laisser les clés sur le contact et le contact allumé, pour plus de surprise au retour de ma journée piétonne)
Suite à la chute de Tramber dans le gazon, la poignée de gaz était bloquée. J’ai dû la sortir entièrement pour trouver ce qui merdait. Et pour ça, couper le fil de poignée chauffante.
A l’heure où je vous écris ceci (à savoir le 18 novembre 2012 à 4h32 du matin) je peux vous dire, chers amis, que je regrette ce geste. Car j’ai cru perdre une phalange ce matin, par le froid alsacien qui a envahi nos grises plaines.
Mais bon. C’est un détail. Sur le moment, à 1000 bornes de chez moi, désoutillée et pressée de redevenir mobile, j’ai opté pour la méthode mécanique Australopithèque.
Elle a heureusement porté ses fruits. Après avoir viré une ou deux pièces en plastiques dont j’ignore encore aujourd’hui l’utilité d’origine, j’ai retrouvé une poignée de gaz opérationnelle (private note : Lidoux ? Ta gueule. 😉
Restait plus qu’à trouver une batterie neuve pour remplacer celle qui s’était joyeusement vidée pendant ma balade chez les moines de San Francisco et qui en avait profité pour rendre l’âme malgré la recharge nocturne sur secteur.
Ce sera ma mission de demain matin. En attendant, prenons des forces.
JOUR 14 :
Caudan – Rennes – Mont Saint-Michel – Saint-Pair-sur-Mer – Bayeux – Vaux-sur-Aures
Un petit dèj, des aurevoirs à la famille bretonne que j’espère revoir très vite !
Gros merci pour tout !
Démarrage aux câbles pour aller faire préparer une nouvelle batterie au Dafy du coin, puis à la poussette pour retourner troquer ma batterie pourrite contre la neuve toute fraîche deux heures plus tard, sur le parking, puis je suis repartie sur la route.
En quête, cette fois, de la photo la plus kitsch du voyage.
1er prix :
Attendue dans le Nord demain soir, j’ai cherché une étape entre la bretagne et Amiens.
C’est comme ça que j’ai atterri dans le jardin de Mase et Melina, de très sympathiques normands recommandés par mes hôtes bretons de la veille.
JOUR 15 :
Vaux-sur-Aures – Deauville – Honfleur – Morisel,
En route pour un petit moment d’histoire… et surtout de découverte !
Je ne connaissais rien de le Normandie et j’ai vraiment découvert avec plaisir cette belle région.
Un vrai coup de cœur !
Puis j’ai vu un panneau…
Et j’ai voulu voir …
et on a vu…
Complètement charmée !!!!
Et des ponts ! encore de PONTS !
Et puis il y a un moment où il faut arrêter de flâner et tracer la route…
Bienvenue en Picardie ! Attention, traversée de patates sur 200 km.
Petit tour en side de rigueur, avec Oyien et Tatane !
En route vers le stunt sauvage du vendredi soir, à Amiens. (Je voulais voir ça de mes propres yeux…. j’ai vu, j’ai cru, je suis repartu.)
Repos médical pour Bertrand. Joints spy, roulements de direction et bricole de vis de cache-culbu chez Oyien.
Pendant la convalescence de Bertrand, Oyien me confie Blanchette (900XJ) pour participer à un Jumbo Run.
JOUR 17 :
Morisel – Reims – Strasbourg
Je suis partie de Strasbourg le 17 mai vers le sud de la France. Le compteur affichait 83052,1km.
Et me revoilà ! J’arrive par le nord, 4000 km plus tard…
🙂
Merci a tous ceux qui m’ont permis de relever ce défi ! Ceux qui m’ont hébergée, qui m’ont aidée, ou qui ont simplement pensé à moi… Pardon à ceux que je n’ai pas pu voir sur mon parcours… Ils se reconnaîtront et je les embrasse très fort !
…sous la pluie…
Les retrouvailles…
A bientôt, pour de nouvelles aventures !
Charlie Pétrole
Merci à
Phanuel, l’Pierrot et Oyien, pour la mécanique, ainsi que Hugo, JF, et le méca du magazin de moto d’Amiens qui AVAIT le petit ressort à la con qui allait bien…
Perrine, Maman, Grand Mamie et Mamama, et toutes les autres femmes qui permettent que si les petites filles sages vont au paradis, les autres vont où elle veulent !!!
900XJ.com et les Tontons-Tatas pour leur présence et leur soutien.
Papa, pour le pastis bienfaiteur et les petits pots de confiture dont les sacoches fur délestées au fur et à mesure du voyage…
Ben, pour un top-départ aux petits oignons et tes précieux encouragements.
Yannick et Agnès, pour votre sympathie, vos récits et le confort du gîte !
Pierre-Yves, pour ta putain de bonne humeur (quasi) à toute épreuve ! http://lyon.citycrunch.fr/comptoir-merciere/2012/10/17/
Les Bretons ! Merci d’être encore là ! Je vous kiffe !
Ludo et Sophie, pour votre accueil légendaire et pour m’avoir permis encore une fois de savourer la Touraine. http://cafedelapromenade.com/
Didier-Moto-école, pour m’avoir fait passée, un jour, pour une habituée des éléph’, ce qui a fait naître en moins un « Et pourquoi pas ? ».
Domdom, pour le grattage de gratin de valises fondues sur podech et les réparations… et surtout pour avoir été là le jour où j’ai eu besoin qu’on me dise : « Lance-toi ! Vis tes rêves ! Achète-là, ta meule et roule ! Pour la mécanique, t’inquiète pas ! Ton frère et moi, on est là ! »
Les Belges de la Creuse http://www.facebook.com/lamaisonvertecreuse
Les amoureux à la BMW de Richelieu, pour la petite touche d’impro !
Gilles et Christine et Léa, pour m’avoir offert la quiétude de savoir Patate entre de bonnes mains pendant mon trip !
Fredo de Namur, mtb, sylvain54, Ced&Guéna, Herrero, Pierre, Luco, Larris, Ikhnathon, Caverne, Golfeur, Phnol, Tonton, Dodo, Bacchus, Jardin, Cabouri&Sandra (et j’en oublie sûrement) pour votre grand cœur !
David, mon ange gardien, pour la Force qui est en moi et pour m’avoir donné l’envie de vivre, d’écrire, de devenir, et de crier partout que… LE RESTE, C’EST DU PLASTIQUE !
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