Moi, Charlie.

Avril 2011,

Mon première révélation mécanique fut « un amour de coccinelle ». Je ne roulais alors que sur des engins à pédale, mais je les aimais et je leur parlais, convaincue que ma foi en l’existence de leur âme suffisait à leur en donner une.
Une fois libérée de mes roulettes, c’est à solex que je traçais les petites routes vosgiennes. Je n’ai jamais trop compris l’intérêt de cet engin par rapport au vélo, mais son doux parfum de deux-temps restera à jamais la madeleine de mon adolescence.
A 19 ans, je roulais ma bosse dans une vaillante petite 2CV rouge.
Puis j’ai dégoté une vieille 125cc pour une bouchée de pain et plus tard, une Guzzi Florida un peu capricieuse.
Mais… la vie courant plus vite que le budget, j’ai dû me séparer d’elle, ainsi que de la deux-pattes, faisant le bonheur de deux cons.

J’ai résisté ensuite, pendant plus de 2 ans, à l’appel de la route, essayant de me convaincre que ce n’était pas raisonnable et certainement un caprice de ma part qui finirait bien par passer.
Mais en fait non. L’idée continuait de m’obséder et c’est finalement une événement dramatique qui m’a donné le coup de pied aux fesses nécessaire pour que je m’autorise à… motoriser la nouvelle vie que j’allais devoir dessiner.
Quelques semaines, donc, après la perte de mon « esprit jumeau » dans un accident de voiture, je parcourais les petites annonces et l’est de la France à la conquête de mon futur destrier, comme une tonalité que j’allais donner à mon avenir solitaire.

C’est comme ça que j’ai rencontré celle que j’appellerais désormais… Bertrand ! Et que je l’ai enfourchée, en même temps que mes rêves et mon indépendance…

Ce weekend, j’ai parcouru 700 km sur une XJ 650 de 1983, sous une ciel perturbé, mais derrière un sourire imperturbable. :mrgreen:

CaMi

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